Immanence et transitivité désignent deux modalités de l’acte de connaître. Dans la première, l’intentionnalité devient le corrélat de la connaissance selon laquelle le sujet connaissant devient l’objet connu ; dans la deuxième, la connaissance, telle un acte produit par le sujet connaissant, se détache de ce dernier. Dès lors, intelligence ou entendement désignent-ils seulement une faculté de connaître ou engagent-ils un rapport différent à l’intentionnalité, à l’intuitivité ainsi qu’à l’univocité et à l’analogie ? Comment les deux courants, phénoménologie et nouveau thomisme, qui marquent le début du 20ème siècle par un retour à l’immanence contre la transitivité kantienne, comprennent-ils ces deux notions, engagent-ils une anthropologie, réhabilitent-ils l’intuition ?
Dans Réflexions sur l’intelligence, ouvrage publié en 1924, Jacques Maritain, entre en débat sur ces questions à la fois avec l’histoire de la philosophie, notamment avec Descartes et Kant, et ses contemporains, dialogue qui partage les tributaires de l’idéalisme comme Einstein dont la théorie de la relativité est critiquée dans l’Appendice III, et les porteurs d’un retour au réalisme, comme Husserl.
Nous proposons à partir du titre Immanence et transitivité d’interroger, à partir du contexte et de la situation de dialogue, les notions et concepts qui engagent la théorie de la connaissance, comme l’intuition, l’anthropologie comme l’immanence et l’intelligence en tant qu'adequatio intellectu et rei .
Parution janvier 2025
ISBN 78-2-38366-051-4