Dans ce livre profond et novateur, Ḥaviva Pedaya explore les relations entre le moi et le soi à travers le prisme croisé de la kabbale et de la psychanalyse. Elle nous propose un chemin spirituel qui transcende les clivages religieux, politiques et culturels pour retrouver la pureté de la voie mystique juive. Partant du constat que la mystique juive a été trop souvent instrumentalisée par les courants nationalistes et les institutions religieuses, Pedaya propose de redécouvrir ses trésors spirituels méconnus. Son analyse comparative, à la fois intellectuellement rigoureuse et spirituellement réceptive, met les concepts psychanalytiques contemporains en dialogue avec la riche tradition mystique juive. L’ouvrage explore par exemple la notion d’écorce translucide des kabbalistes et la met en relation avec le concept du faux self développé par Winnicott, révélant des passerelles fascinantes entre les intuitions séculaires des mystiques et les découvertes de la psychanalyse moderne sur la construction identitaire. Cette oeuvre unique n’est pas un manuel d’illumination rapide, mais une invitation à un travail intérieur exigeant. Puisant dans son propre héritage familial — elle est l’arrière-petite-fille du célèbre kabbaliste Rabbi Yehuda Fatiyah de Bagdad — et dans sa vaste érudition, Ḥaviva Pedaya nous offre les clés d’une lecture renouvelée de la mystique juive comme voie de transformation personnelle et d’éveil spirituel.
Parution été 2025
38 €
ISBN 978-2-38366-053-8
Ḥaviva Pedaya est professeure d’histoire juive à l’Université Ben-Gourion du Néguev, où elle dirige le Centre Elyachar d’études du patrimoine séfarade et occupe la Chaire Estelle Frankfurter d’études séfarades. Ses ouvrages de recherche couvrent un large éventail de questions historiques et culturelles touchant au judaïsme et à Israël, aux problématiques éthiques dans les sources juives, aux relations entre religion et politique, ainsi qu’aux traumatismes collectifs et personnels. Ses recherches portent notamment sur les premiers kabbalistes de Provence et de Sefarad, les conceptions du temps et de l’espace, les rapports entre Kabbale et psychanalyse, la situation des Mizrahim en Israël, le retour du refoulé, les liens profonds entre processus historiques et luttes culturelles et sociologiques, ainsi que les tensions entre le théologique, le géopolitique et le géo-historique. Son oeuvre qui comprend également des poèmes et des récit a été couronnée par de nombreux prix (Prix Harry Harshon, Prix Warburg, Prix Bernstein de poésie 1997, Prix du Président pour la poésie 2004et le Prix Gershom Scholem 2018 pour ses études sur la Kabbale).