Informations
ISBN : 978-2-38366-052-1
Pages : 271
Format : 12,7 x 20,3 cm
Parution : 14 février 2025 (Saint-Valentin)
L'auteur
Blog de Pierre-Henri MurciaComment rater sa vie de couple à coup sûr
Pierre-Henri Murcia
Présentation
Que se passe-t-il quand une secrétaire de Pampelune tombe follement amoureuse de l'homme le plus inaccessible d'Espagne ? Et quand un ouvrier du bâtiment suit une mystérieuse Russe jusqu'aux confins de la Volga ?
Leurs histoires n'auraient jamais dû se croiser. Mais la Compagnie veille. Cette mystérieuse organisation qui semble tout savoir de la brisure de nos cœurs tire les fils d'une intrigue plus vaste que de simples chagrins d'amour.
Une romance pas comme les autres, où l'amour se mêle au mystère, et où les coïncidences sont peut-être des complots — pour toutes celles qui ont un jour aimé l'impossible.
Quatrième de couverture
COMMENT RATER SA VIE DE COUPLE À COUP SÛR
Le guide pratique et méthodique pour échouer magistralement en amour, basé sur des années d'observation et d'expérience. À travers la romance édifiante de Griselda, découvrez les techniques éprouvées qui garantissent l'échec sentimental :
- Tomber amoureuse d'un homme inaccessible
- Espionner son ex depuis une armoire
- Se comparer obsessionnellement à des rivales imaginaires
- Confondre désir et amour véritable
Enrichi d'analyses pointues sur la théorie mimétique et illustré d'exemples concrets, ce roman manuel vous guidera pas à pas vers le naufrage amoureux. Une méthodologie rigoureuse, validée par des experts en relations toxiques.
Satisfaction garantie : vos relations ne s'en remettront pas.
Note : Toute ressemblance avec des situations vécues n'est pas fortuite. L'auteur décline toute responsabilité en cas de succès involontaire.
À propos de l'auteur
Pierre-Henri Murcia est né en 1965 à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis mais il a grandi du côté de Pézenas. Il est ouvrier du bâtiment et œuvrier en littérature. Entre deux chantiers de rénovation, il cherche le moyen de partager l'expérience de libération intérieure que lui a apporté l'anthropologie critique de René Girard.
Mais comment rendre accessible une pensée théorique aussi complexe ? Et comment faire entendre la voix d'un penseur systématiquement marginalisé par les autorités cultu(r)elles ? La théorie mimétique de Girard dérange car elle est vraie : elle met à nu les mécanismes du désir et expose les arrangements confortables de notre culture.
De pièces de théâtre et romans auto-édités en essais abscons, Pierre Henri n'a jamais désespéré de propager la lumière de cette vérité qui rend libre. Avec Comment rater sa vie de couple à coup sûr, il a trouvé la formule nouvelle qui court-circuite les pré-requis culturels et la sourde censure des évidences officielles.
Ouvrages précédents :
Comment se débarrasser de la religion, essai, 2024
L'expérience planétaire, essai, 2023
Le virus du désir, essai, 2021
Le Maître des fous, roman, 2019
Electre, théâtre, 1993
Dialogue avec des anges, théâtre, 2021
Extraits
« Griselda Ortiz arrive au boulot un nœud au cerveau et une boule au ventre. Elle souffre et elle ment.
Maria Pilar est déjà en train de faire sa pub. Il faut faire sa pub aujourd'hui, avoir des followers sur Metagram et entretenir la vitrine, la perfection de l'existence. Griselda a toujours eu le sentiment qu'à ce jeu, Maria Pilar gagnait sur tous les tableaux. Maria Pilar est mariée, elle a deux enfants surdoués et en plus, elle est blonde, une vraie blonde issue d'une mère basque et d'un père Viking. Et qu'est-ce qu'elle va nous sortir encore, ce matin ? Des vacances dans l'Himalaya ? La communion de son dernier surdoué ? Si ce n'était que ça. C'est bien pire que ça, c'est un cauchemar à cuisson lente, menaçant de bouillir et de déborder de la casserole, d'envahir la plaque électrique, de tout brûler. Maria Pilar est mariée à un homme qui chie en forme de cœur. »
« La salle d'attente était disproportionnée. En tout cas cela ne me choquait pas. Et cela ne semblait pas choquer les gens qui attendaient leur tour comme moi, et qui semblaient aussi réfléchir sur la banalité de leur vie.
La Compagnie est connue pour ses salles d'attente. Elle en a dans tous ses locaux et elle a des locaux partout où les gens peuvent être reçus, généralement par du personnel ordinaire de la Compagnie. Et généralement les gens ont le temps de réfléchir à tous leurs malheurs, parce qu'ils viennent souvent pour ça, parce qu'ils ont un problème. Et moi aussi j'avais un problème. »
« D'abord j'ai cru que le type était venu en moto à cause de la super veste Belstaff, d'un bleu froid, celle que j'avais commandé à noël à Maman. Il avait un pantalon couleur olive encore brillant, immaculé, je me demandais comment il avait fait pour échapper au moindre grain de poussière.
J'ai reconnu qu'on faisait le même boulot quand j'ai vu ses Red Wings, mais là, ce n'était pas le même registre, non. Les siennes semblaient sortie de leur boîte, pas une tache de plâtre ou de peinture. Il avait les cheveux courts et une barbe courte, faussement négligée, avec une sorte de bonnet Stetson bleu marine.
[...] Normalement, j'aurais dû lui casser la gueule. Mais il disait ça avec une telle évidence, et aussi une sorte de détachement, que je ne pouvais pas lui casser la gueule. Son regard me pénétrais comme une langue de feu et m'enveloppait avec un baume apaisant, fait de pitié et de bienveillance. Je n'avais jamais vu un regard pareil. Il me donnait envie de m'enfuir, de quitter cette salle d'attente et de courir.
Et puis, il était costaud, je voyais bien qu'il n'allait pas se laisser faire malgré sa pitié, que la droite que je voulais lui coller n'allait pas l'empêcher de me planter la même sur le nez. »
Autres ouvrages de Pierre-Henri Murcia
Essais sur la théorie mimétique de René Girard